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Le projet francophone


Le domaine de l’évaluation des technologies est relativement récent et en évolution constante et, comme dans nombre de publications scientifiques, il se trouve marqué par la prédominance de l’anglais. Il s’ensuit que la terminologie française pose problème, dans la mesure où les différentes notions sont traduites de façons fort diverses par différentes personnes : soit des spécialistes qui ont peu de connaissances en linguistique ou en traduction, soit des traducteurs qui connaissent peu ou comprennent mal un domaine aussi spécialisé. Il devient donc nécessaire de répertorier les différents termes français en usage dans le domaine et de choisir la meilleure proposition, en tenant compte à la fois de la clarté de l’énoncé et de la fréquence de l’usage français des mots.

L’intérêt que ce projet suscite, tant chez les spécialistes des différents domaines couverts par l’évaluation des technologies de la santé que chez les linguistes et terminologues, témoigne du besoin essentiel auquel ce projet répond.

Origine du projet


Lors de la réunion de l’INAHTA à Barcelone en juin 2007, l’AETMIS ( à laquelle l'INESSS a succédé le 19 Janvier 2011) s’est vu confier la tâche de coordonner l’élaboration d’une version française du glossaire Health Technology Assessment Glossary de l'INAHTA en collaboration avec des représentants des agences membres de l’INAHTA qui utilisent le français (Belgique, Canada, France, Suisse). Lors de cette réunion, des représentants de différentes agences de ces pays ont accepté de collaborer au projet.

Explication du choix de présentation

Pourquoi y a-t-il une section Remarque dans les définitions françaises?


Les terminologues du Bureau de la traduction du gouvernement du Canada ont appliqué les normes ISO relatives aux définitions. Or, l'article 6.2.11 de la norme 10241 stipule que « la définition doit être formulée en un seul énoncé décrivant la notion désignée par le terme ». Pour conserver et respecter le champ sémantique de la définition anglaise, nous avons séparé les éléments qui ne relevaient pas de la définition (exemples, commentaire éditorial, explication) par une section intitulée Remarque.

Pourquoi les définitions ne correspondent-elles pas mot à mot?


Là encore, les différences s’expliquent par l’application des normes ISO aux définitions, notamment les articles 5.2.5 a) (« La définition doit avoir la même forme grammaticale que le terme ») et 5.2.5 b) de la norme 10241 (« la structure privilégiée d’une définition est la suivante : une partie de base (mot d’ancrage) spécifiant la catégorie à laquelle appartient la notion et une autre partie énumérant les caractères qui distinguent cette notion des autres éléments de la même catégorie »).

Cliquer sur le lien suivant pour consulter des extraits des normes ISO 10241 et 704.

À quoi la section Note fait-elle référence?


Certains choix linguistiques exigeaient des explications, que nous devions distinguer de la section Remarque.

Pourquoi certains éléments de la définition anglaise ne se retrouvent-ils pas dans la définition française?


Il s’agit de choix qui relèvent du processus d’adaptation des experts consultés. Les éléments sémantiques enlevés l’ont été parce qu'ils se sont avérés redondants ou faux.

Pourquoi certaines définitions ont-elles été ajoutées?


Dans certains cas, nous avons ajouté une définition parce que la définition anglaise se limitait au champ de la recherche clinique alors que l’évaluation des technologies fait également appel à la recherche sociale. Il était essentiel de clarifier les différents sens que ces deux approches donnent aux mêmes mots. Dans d’autres cas, la définition ne portait que sur un type, alors que la même notion s’applique également à un autre souvent couvert en évaluation des technologies, mais est définie différemment (exactitude d’une étude et exactitude d’un test diagnostique, par exemple).

Pourquoi y a-t-il des entrées en français seulement, sans l’équivalent anglais?


Certaines notions nous sont apparues essentielles pour en expliquer d’autres qui apparaissent dans le glossaire anglais (par exemple, la définition de risque absolu n’apparaît pas dans le glossaire mais est essentielle à la compréhension de réduction du risque absolu, qui apparaît dans le glossaire). Dans d’autres cas, une notion de base importante était manquante, ou encore, nous avons intégré des termes anglais qui posaient des problèmes de traduction.

Méthodes de travail


Étapes du projet :

  1. Traduction
  2. Recensement des divers termes utilisés en français
  3. Validation de la traduction et du choix terminologique par des spécialistes de l’AETMIS et des terminologues du Bureau de la traduction du gouvernement du Canada
  4. Mise en place d’une plateforme de collaboration électronique sous forme de wiki, disponible à l’adresse www.htaglossary.net
  5. Mise en place du comité éditorial international